Qu’est-ce qu’un parc national ?
C’est un territoire dont le milieu naturel, terrestre ou maritime, présente un intérêt spécial qu’il importe de préserver. Cet intérêt est contrôlé par un juge.
A quoi sert un parc national ?
L’objectif est la protection de cet intérêt spécial au niveau de la faune, de la flore, des eaux, du sol et du sous-sol, de l’atmosphère : du milieu naturel en général.
Chaque parc a une réglementation adaptée, mais dans l’ensemble deux zones distinctes forment les parcs nationaux :
- une zone centrale, strictement réglementée et avec une vocation de pure protection
-
une zone périphérique qui ajoute à la mission de protection des réalisations
d’ordre social, économique et culturel
Quelques chiffres
Il existe 7 parcs nationaux en France : Vanoise, Ecrins, Mercantour, Pyrénées, Port-Cros, Cévennes, Guadeloupe.
Ces parcs couvrent une superficie totale de 370 000 ha, soit environ 0,66% du territoire français.
De nouveaux parcs nationaux sont à l’étude, notamment en Guyane (forêt), en Corse (zone marine de Scandola) et en Bretagne (mer d’Iroise).
Du côté des Pyrénées…
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Création : 1967. Charte de coopération avec le Parc National d'Ordesa et du Mont Perdu (Espagne) depuis 1988. | |
Superficie : zone centrale : 45.707 hectares; zone périphérique : 206.352 hectares | |
Nombre d'habitants : 38.499 habitants | |
Communes concernées : 86 | |
Départements concernés : Pyrénées-Atlantiques (64) et Hautes- Pyrénées (65) | |
La Flore : dans toutes les montagnes et en particulier dans les Pyrénées, un observateur, même non spécialiste, sera frappé par les changements d’aspect de la végétation selon l’altitude. En effet, plus on s’élève, plus les conditions de vie deviennent difficiles pour les végétaux : la température moyenne annuelle diminue d’environ 1 degré par 200 mètres, les précipitations augmentent, la neige est présente plus longtemps, les vents sont plus violents, plus fréquents et dessèchent les plantes, l’éclairement devient intense et élève considérablement la température du sol, l’énergie lumineuse s’enrichit en radiations ultra-violettes qui accélèrent le développement et la fructification des plantes, paradoxalement, les disponibilités en eau diminuent, les sols
s’apauvrissent, l’humus créé par la forêt à l’étage montagnard n’existe pas à l’étage alpin, la durée de la « bonne » saison se raccourcit... A ces conditions très particulières s’ajoute l’histoire des climats anciens qui explique la présence de certaines plantes. Lors de la surrection des Pyrénées régnait un climat sub -tropical et quelques espèces ont réussi alors à s’adapter aux conditions de la montagne. A la fin des glaciations, une partie des espèces arrivées avec les périodes froides vont refluer vers les régions nordiques mais d’autres vont migrer vers les zones élevées des montagnes. Outre ces plantes « voyageuses », chassées ou apportées par les conditions climatiques, il existe aussi une série de plantes indigènes, d’espèces qui se sont différenciées dans les Pyrénées en évoluant sur place. Elles sont propres à la chaîne Pyrénéenne, on les appelle des endémiques. Leur nombre important (environ 160) est dù à l’isolement très ancien des Pyrénées et de la chaîne Cantabrique par rapport aux autres montagnes d’Europe. Différents étages se succèdent donc dans les Pyrénées. De 900 à 1 800 mètres c’est l’étage montagnard, frais et humide, domaine de la forêt de hêtres et de sapins sur les versants Nord, de pins sylvestres sur les versants Sud. On y trouvera des groupements de plantes du bord des eaux, des landes, des pelouses et aussi de rochers et d’éboulis. Citons par exemple l’anémone sylvie, la valériane des Pyrénées, le saxifrage aquatique, la fritillaire des Pyrénées, la célèbre ramonde et le saxifrage à longues feuilles. Plus haut, de 1 800 à 2 400 mètres c’est l’étage subalpin situé entre la limite supérieure des forêts denses de hêtres et de sapins et la limite supérieure des arbres et arbustes. Le paysage caractéristique en est la forêt claire de pins à crochets et les landes de rhododendron ferrugineux avec quelques bouleaux et sorbiers des oiseleurs. Parmi les fleurs citons le lis des Pyrénées, l’iris xyphioïde et le chardon à feuilles de carline, le gispet, ou le grénil de Gaston. Plus haut encore, de 2 400 à 2 900 mètres, c’est l’étage alpin compris entre la limite supérieure des arbres et la limite inférieure des neiges permanentes. Les seuls « arbres » sont les saules nains qui rampent sur les rochers, la végétation devient courte et rase mais ses couleurs sont vives : silène acaule, renoncule des glaciers, saxifrage d’irat, androsace des Pyrénées... Au dessus, on se trouve dans l’étage nival, peu représenté dans les Pyrénées, où seuls quelques lichens et quelques algues parviennent à vivre. |
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La faune : les Pyrénées et aujourd’hui le territoire du parc national en particulier, ont joué le rôle de zone refuge pour les grandes espèces de vertébrés. Ces grands animaux, isards, ours, grands rapaces... ne sont pas pas propres à la montagne mais c’est là qu’ils ont trouvé leurs derniers espaces de liberté. Ce n’est pas pour autant qu’il soit facile de les rencontrer et de les observer. On oublie trop souvent qu’il s’agit d’animaux sauvages ne devant compter que sur eux-mêmes pour survivre au sein de milieux naturels dont ils dépendent entièrement. Il n’appartient pas au parc national de les nourrir ni de les soigner mais simplement d’assurer la qualité et la diversité du milieu qu’ils savent utiliser et la tranquillité dont ils ont besoin. Les visiteurs d’un parc national doivent donc être conscients qu’ils pénètrent dans des espaces tout à fait particuliers où ce n’est plus l’homme qui commande mais la nature. Maladies, accidents, prédation... font donc partie du jeu et c’est là tout l’intérêt des parcs nationaux par rapport aux autres territoires. Ceci ne signifie pas bien sûr que la zone du parc national soit complètement isolée, il n’existe pas de frontière ni de limites pour les animaux, mais néanmoins ils trouvent en ces endroits des espaces où l’intervention humaine est très limitée, ce qui leur convient très bien. Sur les 107 espèces de la faune française de mammifères, les Pyrénées en abritent 75 dont 64 dans le parc national et la zone périphérique. Étant généralement nocturnes et plutôt furtifs, on ne sait pas encore tout à leur sujet. On ignore par exemple si le hérisson vit au-dessus de 1 400 mètres d’altitude. Quatre espèces de musaraignes sont connues, ainsi que quatre espèces de chauves souris. De ces insectivores, le Desman est sans doute le plus insolite puisqu’on ne le trouve sur la Terre que dans les Pyrénées et le Nord de l’Espagne. Il vit au bord des torrents jusqu’à 2 200 mètres d’altitude. Son allure de taupe munie d’une trompe et de pattes palmées, son agitation permanente permettent de le reconnaître à coup sûr pour peu qu’on ait la chance rarissime de le rencontrer. Parmi les rongeurs, la marmotte est la plus visible. Disparue de la chaîne il y a 10 000 ans, elle a été réintroduite vers 1950 en vallée de Luz, puis par le parc national dans toutes les vallées. Elle est aujourd’hui présente partout et même sur le versant espagnol. On trouve le renard et le sanglier presque partout. Ce sont des animaux opportunistes capables de s’adapter à tous les milieux. L’isard a largement profité de la protection du parc national. Menacé de disparition il y a une quarantaine d’années, il compte environ 6 000 têtes dans le parc. Le cas de l’ours est le plus préoccupant. Ses effectifs ont dramatiquement chuté en 30 ans jusqu’aux cinq individus d’aujourd’hui et son avenir est sombre. Le chevreuil et le cerf, nouveaux arrivés depuis une quinzaine d’années, se développent rapidement y compris en altitude. Le retour de la marmotte a certainement été bénéfique pour les populations d’aigle royal. Ce grand rapace compte aujourd’hui 27 couples. Le vautour fauve, immense aile volante de 2,70 d’envergure, a bénéficié de la protection que lui a accordée la réserve d’Ossau créée par le parc national. De nos jours 110 couples nichent chaque année dans ses falaises et leur aire de répartition tend à s’étendre vers l’Est. Le plus spectaculaire et le plus beau des grands rapaces est sans conteste le Gypaète barbu de près de 3 mètres d’envergure et une superbe silhouette à laquelle s’ajoute la couleur orangée de son poitrail. Douze couples vivent aujourd’hui dans le parc national et la zone périphérique. Le parc national abrite aussi le grand coq de bruyère, le pic noir, le lagopède ainsi que des batraciens tels l’étonnant crapaud accoucheur, des reptiles et une abondante faune d’invertébrés (plus de 1 000 espèces de coléoptères). |
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Réglementation : Un parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qui relève d'un code de bonne conduite. Pas de chien, même tenu en laisse pour la tranquillité des animaux sauvages et domestiques.. Bivouac réglementé autorisé à plus d'une heure de marche des limites du parc ou d'un accès routier. Tolérance 19h-9h Ni cueillette, ni prélèvement animaux, plantes, minéraux et fossiles appartiennent au paysage. Pas de véhicule ni V.T.T., cet espace se découvre à pied, circulation interdite en dehors des voies autorisées. Pas d'arme ici, tous les animaux sont protégés. Ni bruit ni dérangement pour la quiétude de tous. Pas de déchets pour conserver la nature propre. Pas de parapente ou autres sports aériens, le survol à moins de 1000 m du sol est interdit pour la tranquillité de la faune sauvage. Pas de feu pour éviter incendies et dégradations du sol. Pas de camping pour préserver la beauté des sites et éviter les pollutions. |
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Contact : adresse : 59 route de Pau 65000 TARBES Tél : 05 62 44 36 60 Fax : 05 62 44 36 70 E-mail : pyrenees.parc.national@wanadoo.fr Site Internet : www.parc-pyrenees.com |
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PARC NATIONAL D'ORDESA ET DU MONT PERDU
Création : Ce Parc a été créé la même année que celui de Covadonga, en 1918. Il est situé dans les Pyrénées aragonaises, province de Huesca. | |
Surface : Lors de sa création, il dépassait à peine 2.000 hectares, et ne comprenait que la vallée d' Ordesa qui se déroule parallèlement à la cordillère pyrénéenne. Son étendue est aujourd' hui de 15.608 hectares, et les admirables vallées d' Añisclo, de Piñeta et les Gorges d' Escuaín lui on été incorporées. | |
Situation : La vallée d' Ordesa, dont le Parc a pris le nom, est traversée par la rivière Arazas, aux eaux froides et tumultueuses, dont le cours est parsemé de nombreuses cascades. La rivière Aso s' écoule le long de l' impressionnante vallée-cañón d' Añisclo, caractérisée par ses précipices étonnants. la vallée de Tella a pour attrait principal les gorges fantastiques d' Escuaín qui appartiennent à la rivière Yago. La vallée de Pineta, dont la beauté lui a valu le nom de "Via Apia del Monte Perdido", est traversée par la rivière Cinca. | |
Faune : Les bois de ce parc National
comprennent quatre espèces principales. Le pin sylvestre, le pin Laricio, le hêtre et le sapin. Mélangés avec eux, on trouve des ifs, des noisetiers et des bouleaux. Parmi les arbustes, les buis, l' "arizón" et le genévrier abondent. Dans la haute montagne, on trouve l' edelweiss, appelé aussi "fleur de neige", fleur minuscule et veloutée, aux feuilles longues et pointues, de couleur blanchâtre, dont la forme étoilée remplit d' admiration ceux qui s' aventurent sur ces hauts sommets. |
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Flore :Parmi les espèces animales, le chamois
ou isard est le plus fréquent. Les seuls exemplaires de la sous-espèce
de chêvre sauvage, qui existent encore dans le monde, se trouvent dans la
région de Pelay, dans la vallée d' Ordesa. Ce qui donne une très grande
importance à cette vallée, en sa qualité de dernier réduit de cette
sous-espèce menacée d' extinction. Les sangliers et les renards y sont
réellement abondants. Les chats sauvages, les putois, les genettes et les
martres se nourrissent de loirs, d' écureuils et autres petits rongeurs.
La loutre, dont l' alimentation est à base de truites, trouve sa
nourriture dans les cours d' eau vive. Le gypaète et l' aigle royal
silonnent le ciel. La perdrix nivale habite les hauts sommets et, lorsque l' hiver arrive, elle revêt son plumage blanc. |
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Accès :On atteint la vallée d' Ordesa en
prenant la départementale 140 jusqu' à Torla. De là, une route nous
conduit jusqu' à l' intérieur du Parc. Pour visiter les autres vallées,
il faut se déplacer à Ainsa, capitale de Sobrarbe, déclarée Ensemble
Historique et Artistique, dont on remarque la Plaza Mayor. Et, de là, en
remontant la rivière Cinca, on pénètre par la route dans les trois
belles vallées. Le Parador de Tourisme de Monte Perdido est situé dans
la Vallée de Pineta. Dans la Vallée d' Ordesa, à l' entrée du Parc, un
Groupe d' Interprètes est à la disposition des visiteurs.
On peut accéder à la vallée d' Ordesa par Huesca, en prenant la C-136 à Sabiñanigo (62 Km) et, de là, par Biescas, où l' on prend la C-138 jusqu' à Torla, à l' entrée du Parc. Pour avoir accès aux trois autres principales vallées du Parc, il faut suivre la C-138 et, en traversant Boltaña, rejoindre Ainsa. De là, une route prend la direction du Col de Bielsa, sur la frontière avec la France, de la gauche de laquelle partent quelques chemins qui conduisent à la vallée d' Añisclo, aux Gorges d' Escuain et à la vallée de Pineta. En partant de Barbastro, on atteint également Ainsa par la C-138. |
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Recommandations
au visiteur :
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PARC NATIONAL D'AIGUES TORTES-ESTANY SANT MAURICI
Situation : c'est au nord de la province de Lérida, entre les rivières Noguera Ribagorzana et Noguera Pallaresa, dans la région connue sous le nom de Pallars-Subirà, qu'est placé le troisième des Parcs Nationaux de Montagne | |
Superficie : 9.851 hectares | |
Caractéristiques : dans ce Parc, on peut distinguer deux zones bien déterminées: la vallée Sant Nicolau et la vallée de l'Escrita. Dans le première, on peut contempler deux très beaux lacs d'origine glaciaire et leurs admirables cirques, beaucoup d'entre eux suspendus au-dessus de la vallée principale. La seconde comprend le fameux lac San Mauricio et le remarquable massif « Els Encantats», qui se dresse à l'improviste en haut de la vallée, à 2.747 mètres d'altitude. Le Parc est un véritable musée au grand air, où l'on peut constater l'action des périodes glaciaires du Quaternaire sur le vieux massif des Pyrénées. Les vallées suspendues, les glaciers typiques, avec leurs langues parfaitement marquées et leurs dépôts morainiques, les profonds et abondants lacs aux eaux glacées, les roches ondulées par l'érosion... forment un ensemble géologique inimitable, entouré d'un site grandiose et multicolore, où la verdeur des conifères forme un contraste violent avec la blancheur de la neige. | |
La faune : Le sapin, le pin sylvestre et, dans les parties les plus hautes, le pin Laricio, sont les arbres les plus fréquents du Parc. Mais ce n'est pas là sa seule richesse végétale. Sur les versants de ces montagnes, on peut trouver genévriers, peupliers, trembles, bouleaux, saules, sorbiers... A la fin du printemps et au début de l'été, une gamme presque infinie de couleurs et de tons éclaire ces hauteurs: les lis sauvages, la fleur de lis, la gentiane, la saxifrage, l'aconit... revêtent de couleur les Hautes Pyrénées de Lérida. La zone forestière terminée, les prairies alpines occupent la place des bois, et constituent une réserve importante de nourriture pour les espèces herbivores. | |
La flore : C'est dans les bois de conifères qu'habite le coq de bruyère, et la perdrix nivale, presque inconnue, sur les glaciers et les pics neigeux. Parmi les grands mammifères qui vivent dans ces hautes vallées, le sanglier ne pouvait manquer, mais le seigneur et maître de ces hauteurs est l'isard. Le pic noir, le pivert, les grimpereaux, le martin-pêcheur et de nombreuses autres espèces composent l'avifaune du Parc. Loirs, hermines, martres, taupes de rivière, écureuils... sont les mammifères les plus courants. | |
Accès : On accède à la vallée Sant Nicolau
en passant par le village de Bohí, que l'on atteint après avoir dépassé
le Pont du Suert, sur la route nationale 230, qui conduit au tunnel de
Viella. La vallée de l'Escrita est située après le village d'Espot,
auquel on parvient par la départementale 147, entre Tremp et Sort. Si on
arrive au Parc par Bohí, le Parador de Tourisme le plus proche est celui
de Vic. Si l'on arrive par Espot, le plus près est celui de D. Gaspar de
Portolà, à Aitiés. On peut accéder à ce Parc National en
partant de trois points différents. De Lérida, on peut prendre la N-230.
Au km. 142, une route départementale conduit jusqu'à BohÍ, une des entrées
du Parc National, précisément dans la vallée Sant Nicolau. En prenant
la N-230, et en traversant le tunnel de Viella, on atteint cette localité
et, de là, on prend la C-147 qui traverse Artíes au Col de la Bonaigua
et de Valencia de Aneu, route par laquelle on pénètre, par divers accès,
dans la partie nord du Parc qui appartenait à la Réserve Nationale de
Chasse du Haut Pallars-Aràn. En suivant la C-147 vers le sud, on trouve une déviation qui mène à Espot, d'où l'on entre dans le Parc National par la vallée de l'Escrita. On peut y visiter le lac San Mauricio et Els Encantats. Si on est parti de Lérida, on prend la C- 137, au km 111 de la N-230, jusqu'à Tremp et Pobla de Segur, où l'on rejoint la C-147. |
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Recommandations au visiteur :
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